Aujourd’hui, on va apprendre à tenir et à tourner le volant correctement.
Et pour ça, on va voir dans un 1er temps l’élément indispensable pour bien diriger la voiture. Sans lui, c’est « écart de trajectoire » garantie. Petit indice : c’est pas le volant 😄
Ensuite, on verra les 4 différentes techniques de volant pour s’adapter à chaque situation sur la route.
Mais aussi les erreurs à éviter absolument !
Et sans oublier la méthode pour faire revenir le volant en toute sécurité.
C’est parti !
L’ÉLÉMENT INDISPENSABLE POUR AVOIR UNE BONNE TRAJECTOIRE
En leçon, à la 1ère heure de conduite, on pose toujours la même question à nos élèves :
« En plus de tes mains, de quoi tu te sers pour tourner le volant ? »
Et là, les réponses peuvent varier …
Mais en fait, la réponse attendue, c’est : LE REGARD.
C’est l’élément indispensable.
Pourquoi ?
Et bien parce que le regard influence énormément la trajectoire.
En regardant dans la direction où vous voulez aller, votre cerveau donne les bonnes informations à vos mains, pour agir sur le volant.
Donc :
- Si vous voulez aller tout droit, regardez loin devant.
- Pour aller à droite, regardez d’abord à droite.
- Et si vous voulez aller à gauche, regardez d’abord à gauche.
Le geste suit le regard.
En d’autres termes, on va là où on regarde !
Ça parait simple mais c’est extrêmement puissant !
Tellement, que ça pose un problème…
Parce que si vous regardez là où vous ne voulez PAS aller…
Et bien vous risquez d’y aller quand même…
Mais pourquoi vous regarderiez là où vous ne voulez pas aller ??
Et bien parce nos yeux sont naturellement attirés par le danger, comme des aimants.
On a tendance à fixer ce qui nous fait peur.
Un peu comme quelqu’un qui a le vertige et qui est attiré par le vide…
2 exemples :
- Si en tournant à gauche, je fixe la voiture garée à droite parce que j’ai peur de l’accrocher… Et bien, il y a de grandes chances que j’y fonce droit dedans.
- Si en passant sur cette route étroite, je fixe le fossé parce que j’ai peur d’y tomber dedans… Là aussi, c’est ce qui risque d’arriver.
Donc, pour bien se diriger, il faut regarder vers la solution et non vers le problème !
Bien sûr, il ne s’agit pas d’ignorer le problème mais de l’éviter !
Donc, si l’on reprend nos 2 exemples :
- j’ai vu le problème, la voiture garée qui rétrécie ma voie mais plutôt que de mettre 100% de mon attention dessus, je replace mon regard vers la solution, c’est à dire la route, là où je dois aller.
- Et pareil, j’arrête de focaliser sur le problème, le fossé, et je replace mon regard vers la solution, la route qui tourne, là où je dois aller.
La clé pour bien vous diriger, c’est utiliser votre regard et non de le subir 😉
Donc, on lève les yeux pour voir loin, de la même manière qu’on ne regarde pas ses pieds en marchant.
Et on ne fixe pas. À la place, on bouge les yeux.
Ok, maintenant, passons au volant.
LE VOLANT
1. EN LIGNE DROITE
La position de base pour tenir le volant, c’est 9h15 ou 10h10, en comparaison avec le cadran d’une horloge.
C’est confortable, stable et précis .
En plus c’est parfait pour accéder aux clignotants, essuies-glace, bref à toutes les commandes proches du volant… sans devoir lâcher le volant.
Par contre, attention, on tient le volant mais on ne se tient pas au volant ! 🤨
Si vous vous agrippez dessus, vous risquez de faire des mouvements brusques et donc des écarts de trajectoires.
La preuve que ça ne sert à rien de serrer fort le volant :
Si je le laisse faire, la voiture roule droit, pas besoin de l’aider, ça va tout seul.
Donc, on ne force pas, on reste « léger ».
Attention également, pas les mains en bas du volant.
Ce n’est pas sécuritaire.
Si vous devez tourner, vous allez vous retrouver immédiatement bloqué par votre propre corps !
Et donc, vous risquez tout simplement de continuer tout droit…
D’ailleurs, en parlant de tourner…
On peut tourner le volant 1 tour et demi à droite, et la même chose à gauche.
Ce qui est, comme on va le voir, suffisant pour pouvoir s’adapter aux différentes situations qu’on rencontre sur la route.
2. EN COURBE
Quand ça tourne juste un peu, on appelle ça une courbe.
Du coup, on garde le volant en position fixe, donc en position de base 9H15 10H10.
Et on tourne légèrement, tout simplement.
3. DANS UN VIRAGE
Quand ça tourne un peu plus, ça devient un virage.
Et là, si on reste en position fixe, on va manquer d’amplitude dans le mouvement et finir coincé contre son corps.
Alors pour éviter ça et gagner en amplitude, on prépare simplement sa main plus haut, en général à midi.
L’idée, c’est de monter ce que l’on va devoir descendre.
La main qui monte, c’est toujours celle du côté où ça tourne :
- Si ça tourne à gauche, je monte ma main gauche et je tire.
- Et si ça tourne à droite, je monte ma main droite et je tire.
Important : Il y a qu’une seule main qui travaille.
L’autre main ne bouge pas et laisse glisser le volant.
D’où le nom de cette technique : le tiré-glissé.
Par contre, ne confond pas tirer et pousser le volant !
Tirer, c’est du haut vers le bas.
C’est facile parce que le bras est attiré naturellement vers le bas.
Alors que pousser, c’est du bas vers le haut.
Et là, vous allez devoir plus forcer pour tourner.
Résultat : vous aurez plus de mal à le doser.
4. DANS UN TOURNANT
Quand ça tourne beaucoup, comme à une intersection ou une épingle, on appelle ça un tournant.
Et cette fois-ci, c’est les 2 mains qui travaillent.
On commence de la même manière que pour le virage :
On monte la main du côté où ça tourne et on tire.
Mais comme ça ne suffit pas, l’autre main prend le relai.
Et ainsi de suite, une main chasse l’autre.
C’est la technique du chevauchement.
On l’utilise énormément en agglomération !
Mais attention, surtout ne mettez pas de main à l’intérieur du volant, c’est très dangereux.
Si vous heurtez un trottoir et que votre volant se redresse d’un coup, vous pouvez dire adieu à votre poignée…
Donc gardez toujours les mains à l’extérieur !
LE RETOUR DU VOLANT :
Après avoir tourné, vous allez sentir que le volant a envie de revenir tout seul à sa position de départ.
C’est normal, ce phénomène est dû à la vitesse.
Plus j’accélère, plus il revient vite.
À l’inverse, si je vais très lentement, par exemple lors d’une manoeuvre…
Et bien comme il n’y a pas de vitesse, il ne revient pas tout seul.
Du coup, je vais devoir le faire revenir moi-même.
Bon, vous vous en doutez certainement, quand le volant revient, il ne faut pas le lâcher !
Sinon votre voiture risque de partir n’importe où.
Il faut le maitriser, l’accompagner.
Et pour ça, il suffit d’appliquer une pression plus ou moins importante avec la paume de mes mains pour le retenir plus ou moins.
Voilà, maintenant à toi de jouer !
Applique ça directement dans ta conduite pour bien te diriger 😃
Et si tu veux progresser plus rapidement, n’hésite pas à rejoindre la formation complète et accéder à tous les autres cours.
On est avec toi 💪
À tout de suite dans la formation.