Pour comprendre comment gagner des points le jour de l’examen du permis de conduire, tu dois d’abord comprendre ce que l’inspecteur attend de toi ce jour là.

Pour faire simple, tu vas devoir lui montrer que toi aussi, tu as ta place sur la route !

Que toi aussi, tu es capable de circuler avec les autres usagers sans les gêner, les surprendre ou te faire surprendre toi-même.

En fait, tu vas simplement devoir conduire comme tu sais le faire d’habitude en leçon, ni plus, ni moins.

Après tout, si ton moniteur (ou ta monitrice) t’a donné une date d’examen, c’est que tu as le niveau ! Donc fais-toi confiance ! 😊

L’examen de conduite

L’examen est juste une évaluation de ce que tu sais faire, autrement dit, un bilan de tes compétences.

Il dure environ 30 minutes et ça passe super vite ! D’où l’importance de ne pas mettre trop de temps pour te concentrer.

La concentration, c’est une des clés de la réussite à l’épreuve de conduite !

Combien de points pour avoir le permis ?

L’examen est noté sur 31 points et pour le réussir, il t’en faut 20 minimum.

Sans faire de fautes éliminatoires bien sûr !

La Feuille de notation du permis

Voici à quoi ressemble le document sur lequel l’inspecteur fera ton bilan de compétences le jour J.

Ce document s’appelle le certificat d’examen du permis de conduire (CEPC)

De nos jours, la notation de l’épreuve pratique se passe sur tablette numérique et beaucoup plus rarement sur papier.

CEPC - Bilan de compétences

Bon, tu as sûrement remarqué qu’il y a plusieurs grandes parties évaluées dans le bilan de compétences ? Il y en a 6 en tout.

Donc, on va décortiquer tout ça et te donner pleins de conseils pour gagner tous tes points à l’examen du permis ! C’est parti !

1. Connaitre et maitriser son véhicule

maitrisez la voiture comme un pro

S’installer et assurer la sécurité à bord (2 points)

Savoir t’installer, c’est le minimum vital !

Tu dois être capable de régler correctement ton siège, ton dossier, ton volant, tes rétroviseurs et mettre ta ceinture.

Et n’oublie ton appuie-tête !

Attention à ne pas régler tes rétroviseurs avant ton siège, sinon tu n’y verra rien ensuite…

De même, si tu as dû régler ton volant, n’oublie surtout pas de le re-verrouiller sinon il risque de bouger en roulant et on te laisse imaginer le résultat…

Assure-toi également que tes passagers (l’inspecteur et le moniteur) soient bien attaché. En principe, un simple coup d’oeil suffit mais en cas de doute, demande leur.

Ah oui !.. Et si pendant ton examen, tu sors faire une vérification extérieure, pense à re-contrôler que tout le monde a bien sa ceinture avant de repartir !

Et voilà, il ne te reste plus qu’à vérifier que ton frein à main soit bien desserré avant de démarrer.

Effectuer des vérifications du véhicule (3 points)

Pendant l’examen, souvent après la manoeuvre, l’inspecteur va te poser 3 questions :

  1. Une vérification intérieure ou extérieure.
  2. Une Question de sécurité routière liée à la vérification
  3. Et enfin, une question sur les 1ers secours.

Là, c’est 3 points facilement gagnés donc ce serait dommage de ne pas faire l’effort de les apprendre…

Connaître et utiliser les commandes (3 points)

Les commandes, c’est pour commander ! Alors montre que tu es le seul maitre à bord !

1) La boîte de vitesse

Tu dois savoir choisir le rapport de vitesse le mieux adapté pour donner plus ou moins de puissance à ta voiture selon la situation ( par exemple, pour t’insérer sur une voie rapide, ou tout au contraire pour avoir une conduite économique en ville).

Bien entendu, sans regarder le levier et sans te tromper de vitesse.

Évite de laisser trainer ta main trop longtemps sur le levier au risque de faire un écart de trajectoire.

2) Le volant

N’oublie jamais, le volant c’est tes yeux ! On va là où on regarde ! Donc place bien ton regard là où tu veux aller et ton volant suivra plus facilement.

Applique-toi bien sur la technique également pour être le plus efficace possible.

3) Les pédales (accélérateur, frein et embrayage)

Tu dois être capable de gérer tes pédales correctement.

Alors, garde bien tes talons au sol pour mieux contrôler les dosages.

Si tu cales, pas de panique, ça peut arriver ! Le plus important, c’est de redémarrer rapidement en faisant super attention aux usagers autour de toi.

Montre aussi que tu maitrises bien ton frein. C’est avec le frein que tu tiens ta voiture.

C’est comme la laisse de ton chien, tu la retiens, tu n’as pas envie de te faire promener !

Bon, blague à part, ne pas freiner assez ou freiner trop fort, ça fait peur et ça peut être dangereux… Et ça peut donc être éliminatoire…

4) Accessoires, tableau de bord et témoins

Tu dois être autonome avec ça aussi, n’attend pas que l’inspecteur te fasse une remarque pour réagir.

Par exemple, s’il pleut, actionne tes feux de croisement et tes essuie-glaces.

Pense à mettre la ventilation aussi si de la buée se forme, n’attend pas !

Si tu es éblouis par le soleil, utilise le pare-soleil, etc…

Exceptionnellement, si tu remarques un voyant rouge allumé au tableau de bord, essaie de régler le problème tout seul en expliquant à l’inspecteur que tu dois t’arrêter si nécessaire.

N’hésite pas à lui dire qu’il y a un problème si tu ne reconnais pas le symbole. Il te dira comment faire.

2. Appréhender la route

La méthode en or pour anticiper en voiture

Prendre l’information (3 points)

C’est certainement la compétence la plus importante de toutes car tout le reste en découle.

1) Devant et sur les côtés

Regarde devant toi aussi loin que tu peux pour détecter les indices importants en avance.

L’idée, c’est de prévoir ce qui risque de se passer pour ne pas agir ensuite dans l’urgence…

D’où l’importance d’avoir une vue assez bonne !

D’ailleurs, si tu stagnes dans l’anticipation, c’est peut-être à cause d’un problème de vue non décelé. Donc à vérifier en cas de doute.

Ensuite, balaie la route du regard le plus souvent possible (gauche, droite, gauche, droite, gauche, etc…), surtout en ville.

Les intersections et les passages piéton sont très souvent une cause d’échec à l’examen et d’accident ensuite…

2) Dans les rétroviseurs

Les rétroviseurs c’est en quelques sortes tes anges gardiens, c’est comme des yeux derrière la tête ! 😇

Grâce à eux, tu es au courant de (presque) tout ce qui se passe derrière ta voiture.

Donc montre à l’inspecteur que pour toi, c’est important de savoir ce qui se passe derrière !

Notamment avant de tourner car quelqu’un pourrait te dépasser.

Mais aussi avant de freiner pour voir si personne ne te suit de trop près.

Ou bien avant de t’insérer dans la circulation ou de dépasser pour ne pas surprendre un autre usager.

3) Les angles morts

Tu le sais obligatoirement si tu vas passer ton permis, les angles morts sont des parties non visibles si on ne fait pas l’effort d’aller les chercher.

N’oublie donc pas de les vérifier en plus de tes rétroviseurs avant tout écart de trajectoire.

Par exemple, avant de tourner, de changer de voie, etc…

Mais ce n’est pas tout ! Avant et pendant que tu fais une manoeuvre, surveille bien tout autour de toi et pas seulement dans tes rétroviseurs.

Il y a un tas d’endroits cachés par la carrosserie de la voiture qu’on ne peut voir qu’en se penchant et en se tournant. Attention aux piétons et aux 2-roues notamment.

Adapter son allure aux circonstances (3 points)

En conduite, les situations changent souvent et il faut que tu sois un vrai caméléon de la route !

C’est à dire qu’il faut t’adapter sans cesse à ce qui est visible mais aussi à ce qui ne l’est pas (dangers potentiels).

Du coup, tu dois rapidement comprendre ce qui se passe et ce qui risque de se passer pour pouvoir adapter ton allure.

Par exemple, en voyant un piéton qui s’approche d’un passage piéton, il faut ralentir au cas où il décide de traverser.

Prévois qu’un virage sans visibilité risque de cacher un véhicule arrêté, un cycliste, ou un piéton qui traverse…

Qu’un bus arrêté peut masquer un enfant qui s’engage, etc…

Mais attention, il ne faut pas non plus abuser quand ce n’est pas justifié ! Tu ne dois pas rouler trop lentement au risque de gêner.

Par exemple, si tu es trop long à te lancer à 80km/h en sortant d’agglomération.

Ou si tu ralentis exagérément à une intersection bien dégagée…

…Tu risques d’inciter les usagers derrière toi à te dépasser en prenant des risques.

Appliquer la règlementation (3 points)

Tu dois être capable d’appliquer le code de la route sans faire de faute.

T’imagines bien que si tu passes ton permis sans appliquer les règles du code, ça risque de mal finir…

Donc, tu dois dans un premier temps bien respecter les limitations de vitesse pour les jeunes conducteurs, c’est la base !

Bien entendu, comme on l’a vu plus haut, il faut adapter ton allure aux circonstances.

Ensuite, respecte bien la signalisation verticale et horizontale, c’est à dire les panneaux et les marquages au sol :

Par exemple, arrête-toi bien au stop, ne tourne pas si c’est interdit, respecte la priorité à droite, etc…

Enfin, applique bien les règles de circulation comme par exemple, ne pas s’engager dans une intersection encombrée même si tu es prioritaire.

3. Partager la route avec les autres usagers

Communiquer avec les autres usagers (3 points)

Tu dois être capable de te faire comprendre des autres usagers, c’est une des compétences les plus importante pour assurer la sécurité.

Donc assure-toi toujours que tes intentions sont comprises par les autres usagers avant d’agir.

À ta disposition, tu as bien sûr tes clignotants à mettre obligatoirement avant de tourner, changer de voie, t’insérer dans la circulation, dépasser ou t’arrêter.

Mais, n’hésite pas non plus à utiliser les feux stop par intermittence si quelqu’un te suit de trop près alors que tu veux ralentir.

De même, l’appel lumineux peut-être utile avant d’effectuer un dépassement ou à l’approche d’une intersection s’il ne fait pas bien jour…

N’oublie pas non plus le klaxon en cas de danger immédiat. Par exemple, si une voiture te recule dessus.

Et utilise tes feux de détresse si par exemple tu te retrouves le dernier d’une file.

Pense aussi que tu peux tout simplement faire signe avec tes mains ! Pour dire à un conducteur de s’engager devant toi, à un piéton qu’il peut traverser, etc….

Et pour finir, tu dois être capable bien entendu, de comprendre à ton tour les intentions des autres !

Partager la chaussée (3 points)

La route ne nous appartient pas, chacun à sa place, il faut partager !

Tu dois être capable de choisir la bonne voie de circulation en fonction de la direction à suivre et de la réglementation.

En France, on roule à droite donc on reste dans la voie de droite tant qu’on peut et on prend les autres voies quand il faut.

N’oublie pas que lorsque 2 voies ou plus vont dans la même direction, tu dois rester dans la plus à droite (sauf pour dépasser ou si la voie de droite est trop encombrée).

Place toi aussi correctement à l’intérieur de ta voie, c’est à dire bien au centre en marche normale.

Mais si cette voie est assez large et qu’elle permet aussi d’aller à droite ou à gauche, alors positionne toi plus à droite ou à plus à gauche pour bien te faire comprendre des autres usagers.

Maintenir des espaces de sécurité (3 points)

Sois prévoyant(e) 😎

Tu dois toujours laisser une distance suffisante entre les autres et toi, que ce soit devant ou sur les côtés, pour avoir le temps de réagir au cas-où.

Devant, oblige-toi à laisser une distance avec le véhicule que tu suis correspondant à 2 secondes. C’est un peu d’entrainement mais c’est vraiment indispensable.

Anticipe les véhicules qui se rabattent devant toi après un dépassement et qui ont tendance à « casser  » la distance.

Sur les côtés, c’est 1 mètre minimum en ville et 1,50 mètre hors agglomération que tu dois laisser. C’est aussi de l’entrainement et une prise de conscience pour y arriver.

Fais très attention aux véhicules garés et à leurs rétroviseurs qui dépassent…

Si tu les frôles, l’inspecteur interviendra de suite. D’ailleurs c’est la même chose lors des manoeuvres.

Prévoit les zones d’incertitude avec les piétons ou les 2-roues et laisse encore plus d’espace si possible. Sinon ralentit.

Plus les distances sont proches, plus l’allure doit être lente pour compenser, c’est logique.

Parfois même, il faut s’arrêter complètement ! C’est le cas par exemple, lors d’un croisement particulièrement difficile avec un autre véhicule dans une rue étroite.

4. Autonomie et conscience du risque (3 points)

Pour faire simple, tu dois te débrouiller tout(e) seul(e) pour maintenir la sécurité !

Tu dois être capable de bien interpréter ce que tu vois, sans mettre trop de temps et prendre les décisions les mieux adaptées.

En cas d’erreur dans une situation, l’inspecteur peut te poser une question.

Par exemple : « Vous aviez vu les enfants qui jouaient au ballon sur le trottoir ?

En gros, il veut te faire comprendre que tu aurais dû ralentir…

La meilleure chose à faire ici, est de ne surtout pas remettre en question cette remarque mais au contraire de montrer que tu admets ton erreur.

Explique rapidement comment tu aurais dû réagir dans cette situation et montre que tu vas te battre jusqu’à la fin pour mieux faire.

Pendant l’examen, il y a 5 minutes de conduite autonome pendant lesquelles tu dois être capable de suivre un itinéraire annoncé par l’inspecteur.

Par exemple : « Suivez la direction de St Victoret » ou bien « Suivez la direction du centre commercial », etc…

Si en arrivant à une intersection, la direction n’est pas écrite sur un panneau, c’est qu’il faut aller tout droit, tout simplement.

Ne t’inquiète pas, une erreur de direction n’est pas éliminatoire. Comme dans la vie après l’examen, ça peut arriver !

Ne relâche pas ton attention à cause de ça, écoute les consignes de l’inspecteur et rattrape-toi.

5. Courtoisie au volant (1point)

Faire preuve de courtoisie, c’est faciliter le passage à quelqu’un, l’aider si c’est possible.

Par exemple, si un véhicule essaie de reculer pour sortir de sa place de parking mais que la route est embouteillée et que personne ne le laisse, sois celui ou celle qui fait le premier pas pour l’aider.

Sois très attentif aussi avec les usagers les plus vulnérables. Anticipe bien leur approche pour leur laisser le temps et la place de passer.

Mais attention, ne confonds pas courtoisie et galanterie. Tu ne dois pas enfreindre le code sous prétexte d’être courtois ! Il y a des règles à respecter pour tout le monde !

Par exemple, n’incite pas un piéton à traverser si tu as le feu vert. C’est un cadeau empoisonné…

Le bon état d’esprit, c’est celui d’une maman avec ses enfants : sois protecteur(trice) mais ne te laisse pas faire 😉

6. Conduite économique et respectueuse de l’environnement (1 point)

Et oui, notre planète souffre à cause de notre mode vie…

Du coup, c’est à chacun d’entre nous de faire des efforts pour ne pas que ça empire.

Et en conduite aussi, il y a de bonnes habitudes à prendre pour réduire la pollution.

C’est ce que l’inspecteur va vérifier lors de ton examen :

Tu dois être capable de démarrer progressivement et sans à coups.

Mais aussi, d’éviter les accélérations et les freinages brusques.

De même, évite les hauts-régimes (sauf si tu as besoin de plus de puissance à un moment donné pour t’insérer sur une voie rapide par exemple) et les bas-régimes du moteur.

Fais également preuve d’anticipation sur les ralentissements afin de pouvoir relâcher l’accélérateur plus tôt (et donc consommer moins).

Ne t’inquiète pas si tu fais une erreur, c’est l’ensemble qui compte pour gagner le point de cette compétence.

Un conseil important pour être plus serein pendant ton examen :

Au lieu de te dire qu’il faut gagner tous les points 1 par 1, pars plutôt du principe que tu as déjà les 31 points quand tu démarres ton examen.

On te le répète, si tu te présentes au permis, c’est que tu as le niveau, c’est que tu mérites d’y aller ! Ton moniteur ne joue pas à pile ou face pour te donner une date !

Puis, fais simplement ton maximum pour conserver tes points (sachant que tu as donc une marge d’erreur de 11 points).

C’est beaucoup moins stressant de penser de cette façon 👍

On te souhaite beaucoup de réussite !

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